Samedi 22.
Cher Journal...
Miss Grey me manque. Malgres les circonstances,je ne crois pas qu'elle m'ai jamais autant manquée qu'aujourd'hui...
Pouvoir m'asseoir a ses cotés, parler de tout et de rien...Entre telepathe, les mots sont aidés d'images...Ce que l'esprit occulte, le coeur le revele...
Il est des choses, maintenant, tard dans la nuit, ou trop tot le matin, auxquelles je pense differemment...
Je me rendait a mon entrainement avec Scott, le coeur leger des sensations de la veille, lorsque Logan me bloqua la route de l'ascenseur.
-Il faut qu'on cause, toi et moi.
Que repondre...
- Je vais etre en retard, Mr Logan...J'ai un entrainement.
-J'ai prevenu Scott que je voulais te parler.
-Oh...
Fermement, sans que je ne puisse rien dire, Logan me fit entrer dans la salle la plus proche, et s'adossa a la porte, me bloquant toute sortie. J'etait terrifiée.
-Qu...qu'est ce que ca veux dire ?
-Tu as son odeur...
-Excusez moi ?
-J'osait pas y croire, mais c'est vrai...Tu sent Summers a plein nez.
-Je ne vois pas ce que vous voulez dire...
-Je vais essayer d'etre plus clair...Tu laisse Scott Tranquille. La femme qu'il aimait est morte, il a tout sauf besoin d'une lycéenne en chaleur a tourner autour de lui...
J'etait heberluée. Il n'avait aucun droit de me dire ca. Rapidement, une sourde fureur s'empara de moi.
-Vous etes qui pour dire de quoi Scott a besoin ?
-Appelle moi Docteur Logan si tu veux, tout ce que je te dit, c'est d'arreter ton petit manege...crois moi, ca l'aide pas en ce moment...
J'etait furieuse.
-J'imaginais pas que vous etiez de ce genre...Apres avoir tenté de lui voler Jean, vous vous inquietez de son bien etre, finalement ?...
L'ejection de ses griffes me fit sursauter. Instinctivement, je tentait de sonder ses pensées de surface. Je ne trouvais rien.
-Fait gaffe a ce que tu dit, et aussi a qui tu le dit...Tout le monde n'est pas aussi gentil que moi...
-Je n'ai pas de conseil a recevoir de vous. Maintenant, laissez moi sortir...
Peut etre avait je surestimer mes chances, en m'avancant vers lui. Sa main droite se releva vers moi, et je croisait son regard, maintenant a moins d'un metre de lui, et encore moins de ses griffes...Je priait, interieurement.
-Qu'est ce que vous avez envie de faire, Mr Logan...Me tuer ?
Pendant une seconde, il soutint mon regard...Je le vit renifler...
-Tu as peur...
-Oui. On ne sais jamais quelle reaction peu avoir un animal enragé...
Je fermait les yeux, sa colere debordant jusque dans mon esprit. Un geste de trop, et il me tuerait, juste pour le plaisir...Apres une interminable seconde, je l'entendit rentrer ses griffes.
-Tu as de la chance, grogna t'il...
-Vous aussi, lancais-je, avec autant de fausse assurance que je pouvais me permettre.
Il sourit. Apres quelques secondes, il s'ecarta de la porte.
Sur le pallier, il me plaqua au mur, m'empechant de me degager de ses deux mains.
-Lachez moi, ou je vous grille la cervelle...Menacais-je, terrifiée.
-Est ce que tu l'aimait...
-Quoi ?
-Jean, est ce que tu l'aimait ? Est ce que tu la respectait ?
-O...Oui. Jean etait une femme formidable.
-T'as pas repondu a ma question. Est ce que tu l'aimait ?
-Oui.
Aujourd'hui, malgres tout ce qui a pu se passer, je jure de n'avoir pas menti.
-Est ce que tu avait du respect pour elle ?
-Plus que pour personne au monde.
-Alors laisse Scott tranquille... Laisse le pleurer, cicatriser...recommencer a vivre par lui meme...Ton tour viendra, mais pour l'instant, il a surtout besoin d'etre seul...
Il ne me lacha pas, me serrant les epaules a m'en faire mal...
Je fermait les yeux, essayant de toutes mes forces de retenir mes larmes...
-Je l'aime, sanglotais-je presque...ce n'est pas juste...
-C'est rarement juste, gamine...
-Pourquoi est t'elle morte...Pourquoi l'a t'elle laissée seul au monde...
-J'en sais rien. Je peux pas te repondre là dessus.
Finalement, je cedait aux larmes. Logan me laissa partir, et je rejoignait ma chambre...
Je n'assistait pas a mes cours de la matinée. Ororoe passa prendre de mes nouvelles, vers midi. Je dormais encore profondement.
Finalement, je me reveillait en debut d'apres midi, une main caressant mes cheveux. J'ouvrait des yeux rouges de larmes sur Scott, souriant.
-Est ce que ca va mieux ?
Je prenait le mouchoir qu'il me tendait, et essuyait les larmes qui avaient coulées dans mon sommeil...
-Theresa est inquiete pour toi...Est ce que tu veux qu'elle dorme encore ailleurs, cette nuit ?
-N...non...Ca va aller...
-Est ce que tu as besoin de quelques chose ?
Oui, vous...
-Non, ca ira...
-Est ce que tu veux parler ? Je suis toujours là pour toi...
-Je sais...Je sais ca...
Bercée par les va et vient de sa main dans mes cheveux, je fermais les yeux...
-Scott...
-Elisabeth ?
-Embrassez moi. Embrassez moi, j'en ai besoin.
Silence. Je le priait encore une fois...
-Embrassez moi, s'il vous plais...Embrassez moi..
Alors que je fermais les yeux, ses levres toucherent les miennes, pour la seconde fois de ma vie. Pour la seconde fois de ma vie, je penetrais son esprit.
A l'heure ou vous lirez ces pages, Professeur, je serait deja loin.
Dans cette envellope, vous aurez trouvés jointes les pages de mon journal intime des derniers jours...
Alors qu'aujourd'hui je vous ferme mon esprit a jamais, je tenais a vous ouvrir mon coeur, une derniere fois....
Douglas et John doivent passer me prendre vers deux heures du matin. J'ai fait ma valise en silence, ai embrassée une derniere fois Theresa...
Je suis passé a votre bureau, glisser ces papiers dans votre tiroir...
Je pense qu'il n'est pas besoin de vous dire vers qui les pensées de Scott se tournaient, lorsqu'il m'embrassait. Je ne peux pas rester et continuer a le voir, ca fait trop mal, meme si je sais qu'il n'y'est pour rien.
Je me suis fait des illusions.
Je n'ai pas non plus envie de repartir chez moi, il y'a beaucoup trop a faire pour nous autres, Mutants. Les Acolytes suivent leur propre voie, et je crois que j'ai ma place parmis eux. Les Acolytes ne sont pas la Confrerie. Je ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour les empecher de tourner mal.
J'aime tellement Theresa...Tabitha me manquera tellement...Quand a Scott,je l'aime a en pleurer, a en mourir...Continuez a les aimer pour moi, s'il vous plait.
Je vous embrasse, professeur. J'espere que vous me pardonnerez.
Betsy.